Dans votre vocation, y a-t-il une photo qui a « fait déclic », une photo qui vous a plus marqué que les autres ? Pourquoi ?

Probablement la photo principale du projet « Bâtiments abandonnés ». Elle faisait partie d’une exposition à Manchester, au Royaume-Uni, au festival TRIP Psychogeography, et a été l’image clé utilisée dans la promotion et la presse du festival. Cela et les bonnes critiques de l’époque ont fait que mon travail a été mis en avant.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé vers ce métier ?

La photographie est une extension de ma pratique artistique plus large. J’ai un diplôme et une maîtrise en beaux-arts, plutôt qu’en photographie. Au départ, je l’utilisais pour documenter et faire des recherches, mais quand j’ai réalisé à quel point j’appréciais la photographie, elle a commencé à faire partie de ma pratique principale. Mon travail de dessin est très lent et prend beaucoup de temps, c’est pourquoi j’apprécie particulièrement la relative instantanéité de la photographie.

Saurais-tu dire quel est ton « style » photographique ?

Je photographie des paysages et des lieux. Mon travail de paysage est légèrement hyperréaliste : légèrement sursaturé et donne un clin d’œil visuel à l’art paysager antérieur dans la tradition romantique (thématiquement, cependant, j’essaie de défier cet ethos de la terre romantique, alors c’est une langue de bois). Le travail sur le terrain, comme le projet des bâtiments abandonnés, des friches est une mise en scène photographique dans un environnement trouvé (généralement sans accès).

Quelle formation, quelle école conseilleriez-vous à un jeune désireux de se former à la photo, aujourd’hui avec l’importance du multimédia?

Je tiens vraiment à ce que les gens sachent que s’ils apprennent à maîtriser leur matériel, l’histoire, les styles de la photographie et les règles fondamentales de la composition et comment jouer avec eux, d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait comme étude n’importe peu.

Quelle compétence doit-on, selon votre expérience, impérativement acquérir ?

Réaliser tout ce que votre équipement peut faire est vraiment important, tout comme se familiariser avec une bonne composition. Un bon œil peut être développé.  Il est donc important de travailler vraiment sur ce point. Il est également important de penser à votre public : que voulez-vous qu’il comprenne à partir de votre image, et comment communiquez-vous cela ? La photographie comme tous les arts visuels  sont une communication entre vous et le spectateur, donc l’apprentissage de la sémiotique et du langage visuel aidera vraiment le photographe à  » parler  » à travers son travail.